L’affaire Chabert est loin d’être terminée. Le conseiller spécial Montagne de Laurent Wauquiez est sous le feu des critiques des élus d’opposition de gauche depuis de longues semaines. Ses multiples casquettes le mettent de fait dans une situation intenable de conflits d’intérêts, voire de prise illégale d’intérêts présumée. Tout à la fois conseiller régional et administrateur de la Compagnie des Alpes, président du Syndicat Français des Moniteurs de Ski et administrateur de l’association Montanea, M. Chabert est conduit à instruire les subventions du Conseil Régional versées aux différentes structures dans lesquelles il occupe une responsabilité de premier plan.

Les élus du groupe SDEA n’ont cessé de dénoncer ce mélange des genres aux côtés de leurs collègues du groupe RCES qui ont saisi de leur côté le procureur de la République au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale.

Réunis en commissions ce jeudi 16 et vendredi 17 mars, les élus ont découvert comment l’exécutif cherchait à protéger le Monsieur Montagne de Laurent Wauquiez. En novembre dernier, la commission Montagne du Conseil Régional a instruit le versement d’une subvention de 20 000 € à l’association Montanea dans laquelle M. Chabert est administrateur. Or, cette décision qui met M. Chabert dans une situation répréhensible vient d’être annulée, puis présentée à nouveau, ce jeudi 16 mars, au sein de la commission lycées.

Ainsi, M. Chabert n’apparaîtrait plus comme celui qui a instruit ce dossier de subvention. Une pirouette de l’exécutif visant à dégager son Monsieur Montagne de toutes responsabilités. La manœuvre n’échappe cependant à personne.