Le 18 janvier dernier, le chef de l’Etat a annoncé un plan d’urgence contre le chômage. Quelles que soient   les positions politiques des uns et des autres, il est du devoir des élus de la République de se mobiliser collectivement pour que, chacun dans ses compétences, l’action soit coordonnée et efficace. C’est du moins le minimum qu’on peut attendre de l’éthique de responsabilité d’un exécutif régional.

C’est pourquoi, dans une optique constructive et ouverte, le groupe socialiste, démocrate, écologiste et apparentés a proposé par un vœu que la Région acte son engagement dans cette mobilisation nationale et, par souci de cohérence et d’efficacité, organise une conférence régionale réunissant l’Etat, Pôle Emploi, les partenaires sociaux et l’ensemble des acteurs de la formation pour déterminer ensemble les déclinaisons pratiques et régionales de ce plan.

Malheureusement, force est de constater que l’enfermement idéologique et les postures politiciennes ont pris le pas en Auvergne-Rhône-Alpes sur le pragmatisme et l’efficacité. Ce refus du dialogue et du travail collectif de l’ensemble des acteurs de la formation professionnelle est de mauvais augure pour les demandeurs d’emploi. C’est d’ailleurs ce qu’ont bien compris d’autres Présidents de Région, comme Xavier Bertrand, qui se sont immédiatement déclarés prêt à travailler avec l’Etat sur cette question. A vouloir faire cavalier seul, à vouloir faire d’Auvergne-Rhône-Alpes un espace de promotion médiatique personnel, on risque de mettre un frein à notre dynamisme économique, on risque de mettre en difficulté les demandeurs d’emploi auvergnats et rhônalpins !

La campagne est finie, il est temps de retrouver l’éthique de responsabilité !