D’aucuns diront qu’un an et quelques mois, c’est bien trop peu pour dresser le bilan de Laurent Wauquiez à la tête de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Pourtant, M. Wauquiez a d’ores et déjà un bilan lourd en termes d’emplois dans la région. Plus de 1500 emplois détruits du fait de sa politique.

M. Wauquiez s’enorgueillit de faire 75 millions d’euros d’économies et explique qu’il s’agit de réduire le train de vie de la Région. Démarche populiste car derrière ce « train de vie » que M. Wauquiez veut mettre au pas, il n’y a ni gabegie, ni gaspillage. Derrière ce « train de vie » tant décrié, ce sont des missions essentielles au service de l’intérêt général qui sont en train d’être démantelées et des centaines d’emplois qui disparaissent. Car lorsque l’on parle du budget de fonctionnement de la Région, il ne s’agit pas seulement du siège, de ses agents et des élus. Le budget de fonctionnement de la Région intègre aussi et surtout le budget de fonctionnement de l’ensemble des structures (associations, syndicats mixte, secteur culturel, etc.) soutenues par la Région.

La politique de Laurent Wauquiez a détruit pas moins de 500 postes dans le seul domaine de la formation professionnelle et près de 580 emplois dans le secteur associatif totalement décimé. Ces associations, fédérées en collectif*, manifesteront devant le siège de la Région le 1er avril.  Sait-on par exemple que le ministère de l’emploi a accepté que le secteur associatif ait recours au chômage partiel du fait des baisses des soutiens financiers de la Région alors que ce dispositif est réservé aux seules entreprises? De son côté, l’aménagement du territoire a également vu ses effectifs fondre de près de 60 emplois, en particulier sur les territoires ruraux, en raison de la mise en place d’une politique clientéliste destinée à subventionner les seuls territoires politiquement compatibles avec M. Wauquiez.

Avec une grève annoncée pour le 13 avril, la situation des agents au sein de la collectivité n’est guère réjouissante. Là, c’est 460 postes qui sont vacants à ce jour et dont on ne sait pas s’ils seront un jour pourvus. De plus, les contractuels des lycées sont précarisés avec des contrats qui sont signés de vacances scolaires à vacances scolaires avec, dans l’intervalle, des périodes de chômage.

Le secteur privé n’est pas en reste. Laurent Wauquiez a par exemple décidé de geler le programme d’investissement dans les lycées des précédents exécutifs en Rhône-Alpes et en Auvergne. Il annoncera son propre programme début 2018. Deux ans de perdus qui pèsent sur l’emploi dans le secteur du BTP, qui ne voit pas venir les investissements promis.

Au moment de son élection, Laurent Wauquiez promettait la création de 5.000 emplois dans les premières années de son mandat. Son bilan réel, c’est qu’il vient d’en détruire plus de 1.500 en un an…

* Vent d’assos

Emplois supprimés

Exemples

> 17 emplois à la FRAPNA (Réseau d’associations pour l’environnement)

> 2 emplois à la Terre de Liens  Auvergne

> 12 postes au CIDFF (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles) de l’Ardèche et de la Drôme

> 12 postes à l’agence culturelle Le Transfo

> 2 postes au CTEF Comité Bassin Emploi Savoie (coordination des acteurs de la formation et de l’emploi)

> 4 postes au GRETA Arve Faucigny à Bonneville (formation des adultes)

> Grève des agents annoncée, désorganisation générale des services, mal-être au travail, alerte de la médecine du travail.

> 3 postes au Syndicat Mixte de Développement du Bassin de Bourg-en-Bresse CAP3B

> 6 postes au Parc Naturel Régional du Massif des Bauges

580 emplois supprimés dans les associations
460 postes disparus au Conseil régional
Plus de 60 emplois supprimés en aménagement du territoire
500 emplois supprimés dans le domaine de la formation professionnelle
Des centaines d'emplois supprimés dans le domaine culturel