Petites lignes SNCF en Auvergne-Rhône-Alpes : routes ou désenclavement ferroviaire, il faut choisir

Nous découvrons ce matin dans la presse les accusations de M. MIGNOLA, Vice-président aux transports de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui accuse la majorité régionale précédente de n’avoir pas prévu les investissements nécessaires à la survie des petites lignes régionales.

En réalité, alors que les investissements sur ces lignes sont sous la responsabilité de SNCF Réseaux, Jean-Jack QUEYRANNE et René SOUCHON se sont battus pour garantir leur inscription au Contrat de Plan Etat Région (CPER), pour assurer le financement des travaux et donc le maintien de ces 6 lignes : Saint-Etienne / Clermont-Ferrand, Lyon / Paray-Le-Monial, Grenoble / Veynes / Gap, Valence / Die / Veynes, Bourg / Oyonnax / Saint-Claude et Saint-Gervais / Vallorcine.

La totalité des travaux ne pouvant évidemment pas être réalisée sur la durée du Contrat de Plan Etat Région (CPER), un rapport avait été commandé à la SNCF pour prioriser les travaux réalisables dans ce délai.

C’est ce rapport que M. MIGNOLA tente aujourd’hui d’instrumentaliser pour ne pas assumer les choix politiques de Laurent WAUQUIEZ. Les 76 millions d’euros prévus dans le CPER Rhône-Alpes et les 63 millions d’euros prévus dans le CPER Auvergne permettent de réaliser les travaux les plus urgents pour garantir le maintien des lignes.

Mais M. WAUQUIEZ veut réviser les CPER d’Auvergne et de Rhône-Alpes. Il veut financer entre 100 et 140 millions d’euros des travaux de l’A45. Il veut consacrer 42,5 millions d’euros aux routes départementales du Cantal. L’addition est salée : au total, plus de 180 millions d’euros manquent pour assurer le transport ferroviaire, principale compétence de la Région.

Il n’est pas possible de consacrer 180 millions d’euros aux routes, et d’assurer en même temps l’irrigation et le désenclavement ferroviaire des territoires de Rhône-Alpes et d’Auvergne. Nous enjoignons donc Laurent WAUQUIEZ d’entendre l’inquiétude de son Vice-président et de renoncer à ses promesses intenables sur le financement des routes.

Nous lui demandons de donner enfin la priorité au ferroviaire et aux Trains Express Régionaux, en mettant en place un Plan Rail en Auvergne-Rhône-Alpes pour programmer la remise à niveau du réseau de proximité des TER.